Le temps qui passe

L’histoire de l’art qualifie de ‘nature morte’ une composition de choses inanimées auxquelles, selon les époques, sont attribuées des valeurs symboliques. Les vanités mettent en exergue que nos vies sont éphémères ; l’être humain passe et la nature reste. 

Il n’y a pourtant rien de plus vivant que ces natures dites ‘mortes’. Bien qu’immobiles, elles conservent une forme de vie silencieuse dans laquelle se déconstruisent les représentations trop lisses. La moisissure devient velours sur la peau. Les sillons creusés par la déshydratation, berceau de minuscules créatures. Le vert-de-gris acquiert valeur de substance semi-précieuse.

Cette poésie de l’image inspire un autre rapport au temps qui passe ainsi qu’aux marques qu’il laisse et invite à trouver de la beauté à tous les stades de l’existence.